4h
de routes difficiles nous mènent au village d'Aso, habité
par une minorité ethnique, les Katu, et nous nous installons
dans les locaux prêtés par la jeunesse communiste de
Danang. Là, nous sommes complètement en dehors des
circuits touristiques (il n'y a qu'à voir la façon
dont les habitants nous dévisagent !) ; notre lieu de résidence
est plus que rustique : 10 lits pour 40 personnes, douche froide
au jet, et partout cette poussière ocre salissante.
On nous sert un repas étonnament copieux et savoureux ; dans
ces régions pauvres, nous nous attendions à un simple
bol de riz.
Les deux mêmes groupes de consultations sont reformés
; le nôtre reste à Aso et reçoit les gens dans
une école. Il y a déjà beaucoup de monde à
notre arrivée, mais finalement nous ne voyons que 150 personnes
et cela passe assez vite, d'autant plus que nous ne prenons pas
les tensions. Lan, une étudiante en médecine américaine
, et Long, un jeune français d'origine vietnamienne, nous
remplacent, ce qui nous permet de distribuer les médicaments.
A 20h, chacun regagne son dortoir, déroule son mince matelas
de mousse, et tente d'installer sa moustiquaire avec les moyens
du bord : élastiques, scotch, vêtements, ficelle...
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